25 Avril 2011
« Au sein du bois, subsistent les ruines et les douves d’un château construit probablement à partir du 11ème siècle. C’est au 13ème et 14ème siècle que ce petit château fort connut son plus grand prestige, lorsque le seigneur d’Hautot, Robert d’Estouteville, bataillait contre les Dieppois. »
Ce bois « est un des rares massif forestier (50 Ha) situé à proximité du littoral, la plupart de ces formations ayant été défrichées au profit des cultures. (…) Développé sur une pente, il repose essentiellement sur des colluvions, mélange de sols des plateaux (limons et argiles à silex) et de matériaux crayeux sous-jacents. La craie apparaît plus particulièrement aux abords du château où des terrassements ont mis les substrats à jour. »
A chaque sol, correspond une flore bien spécifique, qui, dans le bois de Bernouville, se traduit par une « flore calciphile (qui aime les sols riches en calcium) ou neutrophile (qui aime les sols caractérisés par des mélanges d’éléments crayeux et acides des argiles ou des sables) ».
Le bois est caractérisé par une chênaie hêtrale et regorge d’une flore printanière telle que primevères (élevées et acaules), jonquilles, anémones « sylvie », jacinthes, ficaires « fausse renoncule ». Autour des ruines du château, foisonnent de multiples variétés de fougères : « le blechnum en épi, le polypode vulgaire, le scolopendre, le polystic à aiguillon, la fougère dilatée, le dryoptéris des Chartreux, le dryoptéris écailleux, et la plus commune la fougère aigle ».
Des primevères à profusion et des coulées de jacinthes...
Et le château, enfin ce qu'il en reste...
Les lianes incrustées dans les murs de pierres semblent avoir plusieurs siècles aussi... Quand aux fougères qui poussent dans les fossés - les ex-douves, pardon ! - elles sont surprenantes par leur forme...Et oserais-je vous parler des "arums" ??
Encore une matinée bien réussie, au Château des Hautots