20 Août 2011
A la recherche d'une cache, nous avons fait la découverte d'un magnifique parc dans la commune d'Yerres (Essonne).
Ancien domaine seigneurial, aménagé au début du XIXe siècle en parc paysager dans le style anglais, il fut la propriété de lafamille Caillebotte entre 1860 et 1879. Il a été acquis par la Ville d'Yerres en 1973.
Le casin est un mot d’origine italienne, désignant une maison de campagne, évoquant l’esprit de villégiature. Construite avant 1800, la maison d’habitation combine des références italiennes à des éléments empruntés à l’architecture du Directoire. Les statues de Vénus et Apollon qui occupent les niches de la façade nord, rappellent ce goût de l’époque pour la culture antique.
Installé dans la propriété au début du XXème siècle, le banc couvert est un élément pittoresque authentique au sein du parc paysager, renforçant l’idée du voyage. D’origine asiatique, il servait, au Japon, à la célébration de la cérémonie du thé. Le banc permet au promeneur de faire une halte pour se reposer et profiter d’une vue agréable sur l’ensemble du par cet la maison d’habitation.
La glacière est située sous le kiosque, et profonde de 7 mètres. Elle permettait de conserver les aliments et de disposer de pains de glace pendant la saison chaude. La forme conique de la cuve et les couches alternées de paille et de glace assuraient une bonne conservation. La porte d’accès est encadrée par un enrochement de meulières en forme de grotte.
Depuis la Renaissance, les orangeries sont fréquentes dans les parcs européens. Je pense tout naturellement à celle de Versailles ! L’orangerie, bâtiment de style néoclassique, était destinée à l’origine à abriter orangers et orchidées pendant l’hiver. L’inclinaison du mur de la façade principale, orientée plein sud, permet une exposition maximale aux rayons solaires…. Aujourd’hui, elle est utilisée comme un « solarium »…
Consacrée sous le nom Notre-Dame du Lierre en 1864, la chapelle – fermée pour cause de dégradation importante – fut construite à l’initiative du Martial Caillebotte père, en l’honneur de son fils Alfred, qui était prêtre. Son architecture est typique de la seconde moitié du XIXème siècle, mélange d’éléments de style roman et néogothique.
Nous aurions aimé visiter le potager, mais pas de chance, fermé le matin ! Martial Caillebotte fit doubler la surface du potager. Celui-ci comme le veut l’usage, était entouré de grands murs. En dépit de la présence de 5 jardiniers, Gustave et ses frères appréciaient les joies du jardinage. On y cultivait des légumes et des fleurs dont beaucoup de dahlias. Devant le potager, s’élevait une roseraie qui à aujourd’hui disparu.
Juste avant de repartir, nous passions voir la volière, près du restaurant le Chalet du Parc (transformé en restaurant gastronomique). Elle fut édifiée par Martial Caillebotte, père du peintre, pour remplacer deux volières de taille moindre. Compartimentée, la volière reprend les mêmes matériaux (bois et briques) que ceux utilisés pour le chalet. Derrière les grillages, nous avons pu observer perruches, lapins et faisans – faisans que je préfère voir en liberté dans la forêt de Sénart !
Dans l’Antiquité, l’exèdre est un lieu de réunion ; des bancs y étaient disposés en demi-cercle pour favoriser la conversation. Dans la propriété Caillebotte, l’exèdre a une fonction purement décorative. Au centre, surmontant une vasque, était placée une sculpture représentant l’Enfant à l’oie (le combat entre l’enfant et l’animal symbolise la lutte contre la fièvre paludéenne). Le jeune garçon est identifié au fils du dieu grec de la médecine, Asclépios. Autour de la statue, les piliers étaient surmontés de têtes sculptées représentant des dieux grec et la déesse romaine des jardins, Pomone. La statue de l’Enfant à l’Oie ayant disparu, elle a été remplacée par une réplique que l’on doit aux artistes de l’atelier de moulage du Louvre.
Le lavoir à bac flottant – ou à crémaillère - fut installé par les Caillebotte. Un système de poulies permettait de régler le niveau du bac selon le niveau de l’eau. Sa structure s’harmonise avec celle de la volière et du chalet suisse.
Nous avons trouvé la cache, mais deux "mamies" se sont assisent sur un banc, juste en face de nous... Discrétion oblige, nous n'avons pu marquer un petit mot, signe de notre passage.
Bon, pas de problème, on continue sur l'Ile Panchout, un peu plus loin, sur les bords de l'Yerres.